Violaine Brière : Inspiration
Inspiration longue, yeux clos, lèvres
sèches,
Expiration. Poings qui
se serrent, regard qui se verrouille.
Courage que l'on appelle
du fond de l'ârne,
Pour basculer vers un autre soi, que
l'on découvre parfois.
Détermination - élan
indicible qui habite l'être au courage à vif,
Force jaillissante qui
nourrit, transcende, meut vers les sommets,
Quand hier, recroquevillé
dans le doute ou la peur,
L'être ployait sous la charge de
I'insurmontable non osé.
Courage de s'engager pour ses idées, convictions incandescentes,
Courage de suivre ses rêves,
les yeux rivés vers ses ambitions,
Courage d'affronter la vérité, la
douleur, témoins d'humanité,
Résister. Agir. Réagir. Vivre !
Cap franchi - « je l'ai fait !!! » s'écrie l’enfant,
Grandi, il ne reviendra plus en arrière.
C'est un nouvel univers des possibles qui s'ouvre désormais
à lui
Une vie de courage, qui bouillonne et se libère.
David Blanchard : Cette femme a vingt ans
Cette femme a vingt ans et son œil étincelle...
Son sourire est de feu, malin comme
le vin;
Pauvre jeune homme transi devant le
divin,
Tu frissonnes, tu rougis et fuis
devant elle !
Le soleil caresse sa silhouette amazone,
L'or de sa mèche poudroie au chant de la mer,
La badine au flanc, elle guide en main de fer
Son troupeau écumant sous le regard du Rhône...
Les flamants se redressent, la vierge est en fête,
La sansouire folâtre et le printemps revient,
Tout t'y convie : l'amour, ses oeillades, et son chien...
- Ton blanc cheval placide au noir taureau s'entête ! –
Son prénom rappelle ces fines qu'on
enlève
Pour rendre éternelle la ville de
demain :
Que n'as-tu osé alors, en noble
Romain,
Eblouir et saisir... le feu, le
ciel, le rêve ?
A présent fort vieux, je
sais l'erreur du courage,
Je regrette jadis...
d'avoir été si sage.
Joris Carré : J'ai vu
J'avais vu
mes rêves et mes tendresses,
Mes
messagers d'Orient,
Mais je
n'avais vu, pas vu venir,
Ce que
soufflait le vent.
Mes pieds courir,
Partir avant
l'heure
Oh ca,
J'ai bien failli le voir.
Alors, on
perd de vue les longs chemins,
Les sentiers
gravis pieds nus.
On perd de vue ces certitudes,
Et ces petits bouts d'imaginations
Le monde est court
Le souffle
aussi
Et soudain,
Nous voilà aveugle.
Pourtant, je
ne partirai pas.
Au Trocadéro,
je resterai
Je serai Ia
quand mes yeux se tairont
Et que seul
le cœur pourra m’éclairer.
Ton pas s'approcher,
Ta voix
m'appeler
Tout cela,
Je le verrai.
Je ne verrai
que ce qu'il y aura.
Plus les
routes et plus les villes.
Je ne verrai
que toi.
Je ne vois ce que qu'il y a.
Plus de rêves inutiles.
Je ne vois que toi.
Le vrai courage commence la.
Pierre Thomas : Devenir grand
Partir pour se construire,
S'arracher du
cocon..,
C'est déjà tant souffrir,
Pour un jeune garçon...
Pour qui l'Amour des siens,
Est l'unique
valeur..,
Qui voit fleurir son âme,
Et fait battre son cœur...
Dans le froid de l'hiver..,
Un matin de Janvier..,
J'ai donc pris mes affaires..,
Suivi ma destinée...
Mes joues rouges de froid,
Fouettées par le mistral..,
Ont vu naître
d'émoi..,
Des larmes de cristal...
J'ai quitté là le nid..,
Pour devenir un homme,
Abandonné mon lit..,
Pour me construire en somme...
Et
durant de longs mois..,
A l'autre bout du monde..,
J'ai écouté la voix..,
De mon âme vagabonde...
Traversant les frontières..,
Les mers, les océans..,
Pourtant jeune naguère..,
Je n'avais que vingt ans..,
J'ai dû faire face au vent..,
Essuyer des orages..,
Travaillé durement..,
En m'armant de courage...
Aujourd'hui
je suis fier..,
De
parler de ceci..,
Au travers de ces vers..,
D'une partie de ma vie...
Je n'étais qu'un enfant..,
Débordant d'innocence..,
Je suis homme à présent,
Avec un cœur
immense...
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